Ça a mal commencé : y avait des c..... qui faisaient plus de
bruit que la rivière du Boréon pendant qu'avec Sam et Vincent on
essayait de dormir dans la voiture en attendant les autres. Les
autres, Marie et Kim, Jordi, Manu et Raph sont arrivés. On a pique
niqué et j'ai appris qu'il faut pas laisser les peaux à l'air,
sinon ça botte. Et j'ai botté.
Au refuge de la Cougourde, je me suis fait un copain en demandant
au gardien un repas sans gluten (pareil les jours suivants). On a
bien trop mangé et
bien trop bu
(pareil les jours suivants). Ont commencé les éternels débats « je
t'aime moi non plus » de ceux qui aiment le parc mais pas quand
ça les empêche de faire des compét avec leurs potes ou de sortir
leur chien.
Le lendemain, on a tous cru que Jordi voulait nous
faire passer par une variante pour éviter le lac de Trecolpas. Non,
il était complètement chouté par ses médocs. Heureusement Kim et
son super quechua-phone nous a sauvé. Au Pas des
Ladres, j'ai cru que Sam - que j'avais traîné là avec des
« t'inquiète, ça sera pas raide » - m'en voudrait à
vie. Là, c'est Jordi qui l'a sauvé. Après on est vite monté à la
Cime Ouest de Fenestre pour faire une jolie petite descente. Après,
comme c'était le dimanche de Pâques et qu'on avait pas d’œuf à
chercher, on a cherché nos arvas. Patrick, le gardien, avait lui pensé
aux kinders (ça tombait bien parce qu'on avait encore un peu faim
après la tartiflette).

Le lendemain on a fait deux groupes : ceux
qui font du bruit tôt le matin juste pour emmerder Manu qui veut
dormir et les autres. Les autres, c'est juste Sam. Avec Alex qui les
a rejoints, ils sont passés par le Pas du Mt Colomb. Nous, on a fait
le Gélas. Comme d'hab, Raph a doublé l'itinéraire en allant se
percher sur toutes les petites bosses autour de nous. Comme d'hab,
Vincent fermait la marche pour m'encourager. Après c'est parti
complètement en cacahuète : avec Marie, on était seules au milieu
de nulle part à 3000 m et des poussières, dans un brouillard qu'on
n'y voyait pas à deux mètres. Par moments, y avait du grésil qui
nous rafraîchissait pas que les idées. Du coup on a fait un grand
trou pendant une heure et demi pour se réchauffer pendant que nos
mecs faisaient le sommet. Raph, c'était une première et il était
tout émotionné en redescendant.

Après j'ai eu un gros doute
quand Jordi tout fier de son GPS a reconnu un vague petit coĺ pour
rebasculer vers la Gordo (et moi je me disais avec la purée de pois
qui nous sépare des satellites, on n'est pas dans la merde). On a
appris à faire du dérapage-ramasse-interdiction de tomber. Ça a
plus ou moins amusé les troupes. On a bien eu droit au « Ca
passe de ton côté ? Non ? Ah, va falloir remonter ». Mais juste
une fois. Puis le GPS nous a dit qu'on était au milieu du lac. On
n'y voyait pas grand chose mais un lac en pente, ça n'existe pas, alors on a fait confiance à Jordi.
Finalement on est bien arrivé
au refuge de Nice et on a étalé toutes nos affaires pour que ça
pue davantage (trois jours sans se laver, ça commence à être
affiné).
Christophe était ravi de nous accueillir. Il nous a sorti
tout ce qu'il avait en cuisine pour qu'on choisisse ce qu'on voulait
pour le pique-nique. Y avait du foie gras, alors on s'est tous fait
des sandwichs au foie gras. On lui a aussi vidé quelques bouteilles.
Christophe le ninja a réencollé ses peaux et la table. Y avait
aussi Charly le gardien de la Cougourde qui nous a rejoint tellement on était sympa. C'était chouette cette petite
réunion de mecs : ils ont parlé chiffon et je me souviens juste
d'Alex qui était très fier de son pantalon rouge. Le lendemain, ça
a parlé bâtons et là, avec Vincent, on a battu les records avec
mes Intersport modèle 1982 et ses Décath modèle premier prix made
par des petits enfants in China.

On a aussi tous beaucoup râlé
en montant au Clapier que « c'est trop pas juste ce temps
pourri avec cette super poudre ». Faut croire que le Dieu du
brouillard n'est pas rancunier : quand on est arrivé au sommet,
ça c'est tout dégagé. On a engueulé Sam parce qu'il était trop
lent (mais en fait, c'était son premier 3000 m et il osait pas
bouger tellement il était impressionné). Finalement on s'est fait
une pu... de belle descente jusqu'au refuge. On a bien massacré la
montagne avec nos virages. Après c'était rock´n roll pour
retourner aux voitures. Manu et Marie étaient un peu paumés :
j'enlève les peaux, je les remets, je détache à l'arrière, je
rattache ?...
Ça c'est terminé par une partie de tétris géant
avec les chaussures de ski aux pieds dans les voitures.
Et enfin,
on est allé admirer le paysage des voitures qui tracent sur la route
de Grenoble et on a dévalisé une boulangerie. Et Jordi s'est décidé
à aller se faire exploser son calcul aux ultrasons parce que nous
entendre dire pendant 4 jours qu'il fait vraiment des traces tranquilles et avec
un rythme tout doux, faut pas déconner
Claire
Et pour quelques photos de plus
c'est là