vendredi 19 avril 2013

Stage Alpilles

4 voitures, il fallait bien ça pour emmener tout notre petit monde dans les Alpilles.
Encore une fois l'avant départ est cause de questionnement de la part des parents, comment vont-ils réussir à tout faire rentrer (jeunes + affaires), question d'organisation...
Direction donc Saint Rémy de Provence. Cette cité antique est plus connue pour ses vestiges romains que pour ses falaises et pourtant c'est là que dans les années 80 se sont déroulés les premiers championnats d'escalade (à l'époque ça se passait en extérieur).
 
 Après avoir pique-niquer au bord du lac de Peïrou,

nous avons retrouvé quelques jeunes du club de St Rémy avec qui nous avons passé l'après-midi. Nous nous sommes scindés en deux groupes. Les plus grands sont partis avec Yann, Vincent et Pierre (président du club local Roc Alpilles) pour faire une randonnée aventures sur les crêtes du Mont Gaussier, même s'il n'y avait rien de dur pour nos grimpeurs aguerris, le rappel final a surement laissé quelques souvenirs émus à tout le monde.


Pendant ce temps les plus jeunes accompagnés de Philippe, Vincent et Swan (BE Escalade local et responsable des jeunes de Roc Alpilles) sont allés faire un tour contemplatif et sportif sur l'arête rocheuse qui domine le lac.

Là encore rien de difficile pour nos jeunes grimpeurs mais un très joli paysage et une belle ambiance qui finie par un rappel dans un trou.
Comme tout c'est parfaitement déroulé, nous avons eu le temps de sortir les chaussons sur un secteur en bord de route, l'occasion pour Nils et Liv d'aller dans des voies qui leur sont dédiées.

Nous finirons la journée à table (apéro, salade de concombre, risotto, compote de pomme) au camping de la vallée heureuse à Orgon où se trouve le gîte, certains auront encore la force de faire un peu de fitness sur les agrès à disposition.
Le lendemain, nous retournons sur Saint Rémy pour aller grimper dans le vallon de Valample, un site idéal pour notre groupe.

Tous les jeunes ont grimpé en tête, ce qui compte tenu de l'age de certain est déjà un bel exploit. Dans l'ensemble, tous les jeunes nous ont agréablement surpris, ils ont réussi à transférer sur le cailloux la gestuelle qu'ils ont appris en salle. Reste que pour le mousquetonnage et l'assurage, il y a encore des progrès à faire pour les plus jeunes, avec la pratique pas de doute ça finira par rentrer.
Pour plus de photos, c'est

lundi 15 avril 2013

Stage hiver J3 etJ4


Partage des tâches oblige, c'est Emmanuel au clavier, changement de style assuré, il faut tenir le lecteur en éveil.

J3 de ce stage crocmontagnesque : c’est parti pour 2 jours de ski Alpinisme (si si, j’y tiens, vous verrez bien sur les photos !). En ce lundi béni, après avoir scruté les nuages dans tous les sens, observé le moindre courant d’air, parié sur la différence de pression atmosphérique entre le pôle sud et le pôle nord, ET SURTOUT (vérification primordiale de sécurité pour tout montagnard qui se respecte) mesuré le taux d’humidité des chaussettes de Poulet, les chefs se sont décidés pour aller skier à…Cervières, charmant petit village français, dont les habitants sont appelés les Cerveyrains et les Cerveyraines. La commune s'étend sur 109,7 km² et compte 178 habitants (même à Saorge on en a plus!) depuis le dernier recensement de la population datant de 2004. Avec une densité de 1,6 habitants par km², Cervières a connu une nette hausse de 38% de sa population par rapport à 1999 (je vous jure que nous n’y sommes pour rien !).
Pre-scriptum important : à titre personnel, vous ne me verrez pas souvent sur les photos. Pour cause, je tenais compagnie à…K. (par égard pour sa famille, je préserverai l’anonymat de ce rude gaillard qui, ce jour-là, traînait un peu la patte mais a montré un remarquable courage).
 Or donc, nous partîmes za l’aube (ou presque), skis zaux pattes et saucisson en bandoulière, et commençâmes par un long, long, … long, très long plat (notez que K. est déjà tout pâlot, pauv’biquet)


 
Puis nous attaquâmes sérieux une pente plus plate du tout, mais plus du tout, cap vers le col de chaude maison (euh…j’ai bien cherché, n’y allez pas, c’est une arnaque, j’ai rien trouvé, ni maison ni chaude, que dalle à part un vent glacial qui vous frise les poils des oreilles. 1200 de déniv’ quand même, le pauv’ K. en a vraiment chié sa race (en même temps, je lui avais dit de pas prendre 4 fois de la raclette…). 


  Bon, fini la rigolade, c’est l’heure de la descente, et là, c’est bon, je me dois de briser la loi du silence – par égard dû aux illustres alpinistes qui nous ont précédés – et ignorer les menaces dont j’ai fait l’objet : oui, j’ose le dire, j’ai été très déçu par l’attitude de mes partenaires de course ; mais où est donc passé l’état d’esprit bucolique des montagnards d’antan, emplis de camaraderie et de plaisirs simples. Le spectacle qui m’a été offert m’en a fait regretter mes parties de pêche entre louveteaux du temps où j’étais scout (c’est pour dire…). C’était à celui qui en mettait le plus plein la vue aux autres : « Et regardez comme je godille bien » « Oh, admirez le style pur mais dynamique de mon déhanché » « Waouh ! visez un peu le stayeleu, sans les jambes ! » etc, vous voyez le genre. C’était écœurant de frime et d’arrogance. Je tiens à signaler que j’en ai référé au président du CAF de Charente Maritime qui ne tardera pas à prendre les sanctions appropriées.

Enivrés dans leur orgueil, ils n’ont même pas remarqué que ce pauvre K. s’était fait attaqué par des glaçons volants et j’ai dû aller le secourir tout seul au péril de ma vie 

  Jour 4… et dernier jour ! (ENFIN!!! serais-je tenté de dire, tant la promiscuité dans notre tanière entre chacals et autres animaux à poils drus devenait de plus en plus insupportable…). Malgré un bain prolongé dans les eaux chaudes du Monêtier et un décrassage approfondi à la vapeur, rien n’y a fait, la crasse s’était incrustée, nous nous étions transformés, la métamorphose de notre espèce était inévitable…
  Ne me demandez pas où nous sommes allés skier, à cause de tous ces poils devant les yeux, je n’ai même pas réussi à lire les panneaux d’indication. Ça devait être à mi-chemin entre Monêtier et le col du Lautaret. Peu importe, de toutes façons, l’envie n’y était plus : adieu godilles et déhanchés, les pâtes au gruyère bon marché de la veille au soir avaient eu raison de nos guerriers les plus vaillants : même nos deux tourtereaux, pourtant touchés par la grâce il y a quelques heures à peine, traînaient la patte. Ni les couleurs vives (pour ne pas dire criardes) des plumages de certains oiseaux (oh non, Saint-Thomas, Saint-Marc, n’y voyez là rien de personnel…), ni le paysage somptueux digne d’une séquence de « 30 millions d’amis » sur le lièvre variable du parc des Écrins, n’auront su remotiver les troupes.



  Le désespoir taraudait notre moral à chaque pas. Heureusement, le chef a eu une idée géniale et diabolique : il a promis un diabolo grenadine au premier qui parviendrait au sommet…euh, enfin, au lac situé en contrebas… Diablement futé le coach car certains, pris de folie et abusés par sa promesse, ont même déchaussé et porté les skis jusqu’au point d’arrivée pour obtenir le St-Graal grenadine (c’est la fameuse partie alpine évoquée au début).

 Inutile de vous dire que certains y ont vraiment cru à la grenadine… et qu’ils ont soudainement retrouvé une motivation hors du commun et n’ont pas hésité à lâcher le groupe (bravo l’esprit d’équipe !). Y'a pas de grenadine à Tende ou quoi ?

  Mais le pot aux roses a finalement été découvert : il n’y avait pas plus de grenadine au sommet que de chocolat dans le sac à dos de la marmotte, le chef nous avait trompés ! Après un sitting de protestation suivi d’une menace de grève du personnel navigant, certains sont repartis très vexés en boudant tout seul… boire une grenadine à Briançon ! Quelle histoire quand même ce stage C'RocMontagne !