Trois jeunes du club (Léo, Nils et Tenzin), ont posé leur candidature et été retenu pour intégrer le groupe "Expé 2021" mis en place par le comité régional. L'objectif de ce groupe est de les accompagner dans leur progression pour mettre en place une expédition à l'étranger en 2021. D'ici là ils auront vécu plusieurs expériences tant en ski de randonnée qu'en escalade/alpinisme. En fin de deuxième année, ils définiront un objectif et les stages seront alors dirigés pour leur permettre d'atteindre ce dernier.
Après avoir récupéré tout le monde à Briançon, nous avons pris la direction du col du Lautaret et de La Grave. Nous avons acquitté notre droit à monter dans les "œufs" et nous voilà donc partis vers le col des Ruillans. La face nord de la Meije, objectif du troisième jour est sur note gauche.
Surprise en arrivant en haut, le téléski du dôme de la lauze fonctionne, nous n'avons même pas à faire les 300m de déniv pour cette première journée. Cool la mise en jambe.
Arrivés au col de la Lauze, il n'y a qu'à se laisser glisser jusqu'au refuge de la Selle. Il faut quand même rester attentif, la pente est raide par endroit (entre 45 et 50) et la neige n'est pas toujours revenue. Les jeunes ayant passé sereinement ce premier passage, on avoue être soulagé. Ils assurent à la descente.
Malheureusement Nils cassera un bâton dans cette première descente, heureusement pour lui et pour nous la gardienne peut lui en prêter un autre. Il peut donc continuer.
Après une petite pause dans le refuge, on propose un petit exercice DVA et un peu de lecture de carte. Certains découvrent d'autres révisent mais tous apprennent.
Nils et Léo, ayant décidé qu'il faisait meilleur dans la salle à manger ont squatté le pouf géant, avec une couette, ils ont passé la nuit là. Les réveils des autres cordées ne les ont pas gêné. A 6h30, ils étaient d'attaque.
La deuxième journée est la plus physique du raid. Elle commence par une première montée de 750m jusqu'au col du Replat.
Pour prendre pied dans le versant E, on pose une petite main courante. Non que ce soit nécessaire mais le lieu s'y prête et c'est l'occasion pour les jeunes d'apprendre à descendre en se servant de la corde.
La neige étant parfaitement revenue, on se laisse filer bon train jusqu'au refuge du Chatelleret où nous avions prévu une petite pause ravitaillement. Pendant qu'un guide suisse fait évacué une de ses cliente (fracture de la malléole) les jeunes attendent leur omelette, ils n'ont pas été déçu. "Les meilleures omelettes du monde", voilà ce qu'ils en ont dit.
Après cette bonne pause, il faut se remettre en route. Pas simple, il fait chaud, il reste 820m jusqu'au refuge du promontoire et malgré nos conseils, tout le monde ne refait pas le plein d'eau. Dur, dur cette montée. Il n'y aura que Louna pour filer tranquillement devant. Les garçons ont plus de mal, ça commence à tirer. Finalement, il faudra un peu plus de 2h45 à tout le groupe pour gagner la terrasse du refuge du Promontoire, ce qui, pour des jeunes fatigués, n'est pas si mal.
Fredi nous apprend qu'en 10ans de gardiennage au promontoire, hormis ses propres enfants, c'est la première fois qu'il voit des jeunes si jeune faire le tour de la Meije. Petit coup de fierté pour les jeunes du groupe. Dans chaque refuge, ils ont fait parlé d'eux, chaque fois c'était un mélange d'admiration et d'incrédulité. Oui il est possible d'amener des jeunes en montagne et même dans des courses déjà sérieuses, en tout cas au comité régional PACA on y croit.
Le 25 au matin, on se lève encore tranquillement à 6h30 pour prendre le départ à 7h15. Directement les skis sur le dos, ça porte bien et ça nous évite une transition au bout de 100m. Aucun soucis pour passer la brèche de la Meije, les jeunes ont le pied sûr.
On passe dans un autre monde, celui de la face Nord de la Meije avec son Z 'très sec en ce moment". Une petite descente, une petite montée et encore une petite descente pour se retrouver au pied du couloir du serret du savon.
Là, comme pour la montée à la brèche, on fait deux cordées et on progresse corde tendue dans le couloir. Les marches sont franches, il n'y a aucun soucis. Petit à petit le vide se creuse et quand on sort à 3400, le fond de vallée semble bien lointain entre les jambes. Un micro ravitaillement et on file droit sur le refuge de l'Aigle.
Il n'est pas encore midi, l'heure de se restaurer avec une bonne crêpe avant de lire, se reposer, profiter du bâtiment rénové il y a quelques années. L'histoire du lieu ne les laisse pas indifférents, se dire que les poutres intérieures ont été monté la première fois , il y a plus de 110ans à dos d'homme, ça calme. Tout le monde apprécie le refuge.
Au petit matin du 26, on se fait réveiller au son de l'accordéon par Louis le gardien, c'est super agréable. Le pain frais au petit dej est apprécié et malgré le vent qui souffle fort, on s'engage vers la Meije Orientale qu'on est les premiers à atteindre ce jour.
Une photo rapide et on rebrousse chemin en direction de nos skis qu'on avait laisser sous le collet.
Rechaussage et c'est l'heure de commencer la descente sur le glacier de l'Homme en faisant attention aux séracs.
L'heure matinale (il n'est que 9h30 quand nous attaquons) nous permet de profiter d'une neige un poil dure dans le haut mais qui sera à point après quelques centaines de mètres de perdues. Il faudra encore franchir le torrent, Léo a bien failli embarqué Yann dans son enjambée, mais finalement tout le monde prend pied sur le sentier et regagne le pont des brebis où David vient récupérer Yann pour qu'on puisse récupérer la voiture.
Une bonne pizza sur Briançon avant de se séparer et c'est l'heure de retourner chacun de son côté.
Prochain stage du 12 au 15 juillet.
Tout au long du
projet, ils seront encadrés par un cadre bénévole et un Guide de
Haute Montagne.
Sur les 7 candidats retenus, 2 n'ont
malheureusement pas pu être présents sur ce premier rendez-vous.
Nous sommes certains qu'ils seront là en juillet pour l'opus 2 dans
les Ecrins.
Pour cette première rencontre, nous
avions choisi de faire le tour de la Meije. Objectif ambitieux avec
des jeunes de 11 à 15 ans, sans pour autant être hors de portée.
Avant de rentrer dans les détails de
notre premier stage, la parole est donnée aux jeunes :
Léo
(11ans - C’Roc Montagne - 06)
Ce
tour de la Meije a été magnifique : super paysages et super repas
dans les refuges même si j ai un peu souffert ça valait vraiment le
coup!
Thibaut
(13ans – CAF Manosque – 04)
Ce
stage m’a permis de pratiquer l’alpinisme et le ski de randonnée
avec des enfants de mon âge. J’ai pu aussi me perfectionner et
apprendre l’autonomie. L’ambiance dans les refuges et au cours du
stage était sportive mais comportait également des moments cool et
de détente (siestes, jeux aux refuges).
Cela
m’ a beaucoup plu.
Louna
(14ans – CAF Buech Dévoluy - 05)
j'ai
adoré faire ce raid autour de la Meije . Les paysages étaient
magnifiques. On avait des vues superbes tout le long du parcours. On
a assisté au levée du soleil sur une mer de nuages,...J'ai beaucoup
aimé ce qu'on a fait en alpinisme que ce soit la montée dans les
couloirs en particulier le couloir du Serret du Savon et la
montée à la Meije Orientale bien que le vent violent ne me
rassurerait pas. En plus, j'ai découvert des gens sympas avec
lesquels je me suis bien entendu. Il y avait une bonne ambiance dans
le groupe et avec les encadrants.
Nils
(14ans – C’Roc Montagne - 06)
Malgré
le vent et un jour à 1500m de dénivelé, le stage s’est bien
passé avec la bonne ambiance du groupe et la nourriture dans les
refuges. Le jour que j’ai le moins apprécié était le jour où on
a fait 1500m de dénivelé en plein soleil et le jour que j’ai le
plus aimé était le dernier jour avec une belle course d’arête de
rocher en montant à la Meije Orientale et 2000m de descente dans de
la neige de printemps.
Enzo
(14ans – CAF Dignes - 04)
Ce
stage était encore mieux que ce que j’imaginais, le groupe était
super, les paysages magnifiques même si certaines montées étaient
parfois un peu difficiles.
J’ai
beaucoup aimé les descentes à ski dans les couloirs malgré la
neige parfois dure à skier.
La
montée à la Meije Orientale était vraiment géniale.
Vivement
le prochain stage !
Après avoir récupéré tout le monde à Briançon, nous avons pris la direction du col du Lautaret et de La Grave. Nous avons acquitté notre droit à monter dans les "œufs" et nous voilà donc partis vers le col des Ruillans. La face nord de la Meije, objectif du troisième jour est sur note gauche.
Surprise en arrivant en haut, le téléski du dôme de la lauze fonctionne, nous n'avons même pas à faire les 300m de déniv pour cette première journée. Cool la mise en jambe.
Arrivés au col de la Lauze, il n'y a qu'à se laisser glisser jusqu'au refuge de la Selle. Il faut quand même rester attentif, la pente est raide par endroit (entre 45 et 50) et la neige n'est pas toujours revenue. Les jeunes ayant passé sereinement ce premier passage, on avoue être soulagé. Ils assurent à la descente.
Malheureusement Nils cassera un bâton dans cette première descente, heureusement pour lui et pour nous la gardienne peut lui en prêter un autre. Il peut donc continuer.
Après une petite pause dans le refuge, on propose un petit exercice DVA et un peu de lecture de carte. Certains découvrent d'autres révisent mais tous apprennent.
Nils et Léo, ayant décidé qu'il faisait meilleur dans la salle à manger ont squatté le pouf géant, avec une couette, ils ont passé la nuit là. Les réveils des autres cordées ne les ont pas gêné. A 6h30, ils étaient d'attaque.
La deuxième journée est la plus physique du raid. Elle commence par une première montée de 750m jusqu'au col du Replat.
Pour prendre pied dans le versant E, on pose une petite main courante. Non que ce soit nécessaire mais le lieu s'y prête et c'est l'occasion pour les jeunes d'apprendre à descendre en se servant de la corde.
La neige étant parfaitement revenue, on se laisse filer bon train jusqu'au refuge du Chatelleret où nous avions prévu une petite pause ravitaillement. Pendant qu'un guide suisse fait évacué une de ses cliente (fracture de la malléole) les jeunes attendent leur omelette, ils n'ont pas été déçu. "Les meilleures omelettes du monde", voilà ce qu'ils en ont dit.
Après cette bonne pause, il faut se remettre en route. Pas simple, il fait chaud, il reste 820m jusqu'au refuge du promontoire et malgré nos conseils, tout le monde ne refait pas le plein d'eau. Dur, dur cette montée. Il n'y aura que Louna pour filer tranquillement devant. Les garçons ont plus de mal, ça commence à tirer. Finalement, il faudra un peu plus de 2h45 à tout le groupe pour gagner la terrasse du refuge du Promontoire, ce qui, pour des jeunes fatigués, n'est pas si mal.
Fredi nous apprend qu'en 10ans de gardiennage au promontoire, hormis ses propres enfants, c'est la première fois qu'il voit des jeunes si jeune faire le tour de la Meije. Petit coup de fierté pour les jeunes du groupe. Dans chaque refuge, ils ont fait parlé d'eux, chaque fois c'était un mélange d'admiration et d'incrédulité. Oui il est possible d'amener des jeunes en montagne et même dans des courses déjà sérieuses, en tout cas au comité régional PACA on y croit.
Le 25 au matin, on se lève encore tranquillement à 6h30 pour prendre le départ à 7h15. Directement les skis sur le dos, ça porte bien et ça nous évite une transition au bout de 100m. Aucun soucis pour passer la brèche de la Meije, les jeunes ont le pied sûr.
On passe dans un autre monde, celui de la face Nord de la Meije avec son Z 'très sec en ce moment". Une petite descente, une petite montée et encore une petite descente pour se retrouver au pied du couloir du serret du savon.
Là, comme pour la montée à la brèche, on fait deux cordées et on progresse corde tendue dans le couloir. Les marches sont franches, il n'y a aucun soucis. Petit à petit le vide se creuse et quand on sort à 3400, le fond de vallée semble bien lointain entre les jambes. Un micro ravitaillement et on file droit sur le refuge de l'Aigle.
Il n'est pas encore midi, l'heure de se restaurer avec une bonne crêpe avant de lire, se reposer, profiter du bâtiment rénové il y a quelques années. L'histoire du lieu ne les laisse pas indifférents, se dire que les poutres intérieures ont été monté la première fois , il y a plus de 110ans à dos d'homme, ça calme. Tout le monde apprécie le refuge.
Au petit matin du 26, on se fait réveiller au son de l'accordéon par Louis le gardien, c'est super agréable. Le pain frais au petit dej est apprécié et malgré le vent qui souffle fort, on s'engage vers la Meije Orientale qu'on est les premiers à atteindre ce jour.
Une photo rapide et on rebrousse chemin en direction de nos skis qu'on avait laisser sous le collet.
Rechaussage et c'est l'heure de commencer la descente sur le glacier de l'Homme en faisant attention aux séracs.
L'heure matinale (il n'est que 9h30 quand nous attaquons) nous permet de profiter d'une neige un poil dure dans le haut mais qui sera à point après quelques centaines de mètres de perdues. Il faudra encore franchir le torrent, Léo a bien failli embarqué Yann dans son enjambée, mais finalement tout le monde prend pied sur le sentier et regagne le pont des brebis où David vient récupérer Yann pour qu'on puisse récupérer la voiture.
Une bonne pizza sur Briançon avant de se séparer et c'est l'heure de retourner chacun de son côté.
Prochain stage du 12 au 15 juillet.
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