vendredi 25 avril 2014

Raid à ski en Vésubie

Ça a mal commencé : y avait des c..... qui faisaient plus de bruit que la rivière du Boréon pendant qu'avec Sam et Vincent on essayait de dormir dans la voiture en attendant les autres. Les autres, Marie et Kim, Jordi, Manu et Raph sont arrivés. On a pique niqué et j'ai appris qu'il faut pas laisser les peaux à l'air, sinon ça botte. Et j'ai botté.
Au refuge de la Cougourde, je me suis fait un copain en demandant au gardien un repas sans gluten (pareil les jours suivants). On a bien trop mangé et bien trop bu (pareil les jours suivants). Ont commencé les éternels débats « je t'aime moi non plus » de ceux qui aiment le parc mais pas quand ça les empêche de faire des compét avec leurs potes ou de sortir leur chien.
Le lendemain, on a tous cru que Jordi voulait nous faire passer par une variante pour éviter le lac de Trecolpas. Non, il était complètement chouté par ses médocs. Heureusement Kim et son super quechua-phone nous a sauvé. Au Pas des Ladres, j'ai cru que Sam - que j'avais traîné là avec des « t'inquiète, ça sera pas raide » - m'en voudrait à vie. Là, c'est Jordi qui l'a sauvé. Après on est vite monté à la Cime Ouest de Fenestre pour faire une jolie petite descente. Après, comme c'était le dimanche de Pâques et qu'on avait pas d’œuf à chercher, on a cherché nos arvas. Patrick, le gardien, avait lui pensé aux kinders (ça tombait bien parce qu'on avait encore un peu faim après la tartiflette).

















Le lendemain on a fait deux groupes : ceux qui font du bruit tôt le matin juste pour emmerder Manu qui veut dormir et les autres. Les autres, c'est juste Sam. Avec Alex qui les a rejoints, ils sont passés par le Pas du Mt Colomb. Nous, on a fait le Gélas. Comme d'hab, Raph a doublé l'itinéraire en allant se percher sur toutes les petites bosses autour de nous. Comme d'hab, Vincent fermait la marche pour m'encourager. Après c'est parti complètement en cacahuète : avec Marie, on était seules au milieu de nulle part à 3000 m et des poussières, dans un brouillard qu'on n'y voyait pas à deux mètres. Par moments, y avait du grésil qui nous rafraîchissait pas que les idées. Du coup on a fait un grand trou pendant une heure et demi pour se réchauffer pendant que nos mecs faisaient le sommet. Raph, c'était une première et il était tout émotionné en redescendant.
Après j'ai eu un gros doute quand Jordi tout fier de son GPS a reconnu un vague petit coĺ pour rebasculer vers la Gordo (et moi je me disais avec la purée de pois qui nous sépare des satellites, on n'est pas dans la merde). On a appris à faire du dérapage-ramasse-interdiction de tomber. Ça a plus ou moins amusé les troupes. On a bien eu droit au « Ca passe de ton côté ? Non ? Ah, va falloir remonter ». Mais juste une fois. Puis le GPS nous a dit qu'on était au milieu du lac. On n'y voyait pas grand chose mais un lac en pente, ça n'existe pas, alors on a fait confiance à Jordi.
Finalement on est bien arrivé au refuge de Nice et on a étalé toutes nos affaires pour que ça pue davantage (trois jours sans se laver, ça commence à être affiné).
Christophe était ravi de nous accueillir. Il nous a sorti tout ce qu'il avait en cuisine pour qu'on choisisse ce qu'on voulait pour le pique-nique. Y avait du foie gras, alors on s'est tous fait des sandwichs au foie gras. On lui a aussi vidé quelques bouteilles. Christophe le ninja a réencollé ses peaux et la table. Y avait aussi Charly le gardien de la Cougourde qui nous a rejoint tellement on était sympa. C'était chouette cette petite réunion de mecs : ils ont parlé chiffon et je me souviens juste d'Alex qui était très fier de son pantalon rouge. Le lendemain, ça a parlé bâtons et là, avec Vincent, on a battu les records avec mes Intersport modèle 1982 et ses Décath modèle premier prix made par des petits enfants in China.

On a aussi tous beaucoup râlé en montant au Clapier que « c'est trop pas juste ce temps pourri avec cette super poudre ». Faut croire que le Dieu du brouillard n'est pas rancunier : quand on est arrivé au sommet, ça c'est tout dégagé. On a engueulé Sam parce qu'il était trop lent (mais en fait, c'était son premier 3000 m et il osait pas bouger tellement il était impressionné). Finalement on s'est fait une pu... de belle descente jusqu'au refuge. On a bien massacré la montagne avec nos virages. Après c'était rock´n roll pour retourner aux voitures. Manu et Marie étaient un peu paumés : j'enlève les peaux, je les remets, je détache à l'arrière, je rattache ?...
Ça c'est terminé par une partie de tétris géant avec les chaussures de ski aux pieds dans les voitures.
Et enfin, on est allé admirer le paysage des voitures qui tracent sur la route de Grenoble et on a dévalisé une boulangerie. Et Jordi s'est décidé à aller se faire exploser son calcul aux ultrasons parce que nous entendre dire pendant 4 jours qu'il fait vraiment des traces tranquilles et avec un rythme tout doux, faut pas déconner

Claire

Et pour quelques photos de plus c'est là




3 commentaires:

  1. "Tout a une fin, mais quel final! Un coin de ciel bleu, le Gélas qui se découvre, une inespérée descente au goût de champagne pour s'ouvrir l'appétit, puis en guise d'amuse bouche: le toit du refuge de nice, avant de déguster nos toasts aux foie gras. Un régal!".
    Vincent

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  2. "Il était écrit que les esprits du ciel nous priveraient des joies de cette improbable petite couche de poudre printanière tombée miraculeusement sur les pentes du Clapier pendant la nuit. Mais c'était sans compter sur leur clémence et sur le soutien de nos amis qui veillent sur nous là-haut, car ils firent remonter le plafond nuageux au meilleur moment, et nous offrirent l'une des plus belles descentes de la saison ! Merci..."
    Alex

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  3. Au sujet du couloir est du Gélas :
    " l'ascension sur ce toboggan vertigineux transformer en rivière de neige granuleuse ce deversant entre les membres ,en équilibre sur la neige glacée avec pour seul accroche véritable une paire de crampons, une fraternité face au danger, la montagne ..."
    Raph

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